Nutrition
L’impact de la nutrition sur le bon fonctionnement de l’organisme et son influence sur la santé tant physique que psychologique, n’est aujourd’hui plus à démontrer. L’alimentation est le premier facteur favorisant l’émergence de maladies, suivi par l’activité physique et la gestion des émotions. Le lien entre apports nutritionnels et santé mentale est également établi dans le cas de nombreux troubles psychiques. En effet, la nutrition représente la principale source de déchets dans nos corps, engendrant des déséquilibres conduisant à des altérations de la santé physique et psychologique. Cependant, avant toute chose, l’alimentation permet à l’organisme de trouver l’énergie nécessaire pour maintenir son intégrité et à nous, humains, de réaliser les actions souhaitées.
Les règles nutritionnelles de base sont largement diffusées, mais la mise en pratique de ces recommandations, qui semblent simples, ne l’est pas pour autant. Et il y a de quoi ! Une grande partie de la population tend à penser que l’impact de l’alimentation sur les troubles de la santé n’a d’évidence que chez des personnes ayant une alimentation particulièrement dénaturée… et pourtant, de petites habitudes répétées en sont autant responsables.
En plus de son action insidieuse sur le fonctionnement de l’organisme, la qualité et la quantité de l’alimentation ont des conséquences rapidement perceptibles, mettant à mal le rapport à notre corps : troubles digestifs, prise ou perte de poids, mauvaise répartition des graisses, problèmes de peau/cheveux/ongles, démotivation, fatigue, stress, manque de résistance et difficultés adaptatives… D’autre part, la multitude de théories au sujet de la nutrition, trop souvent dogmatiques et restrictives, engendre une confusion dans le domaine alimentaire et fait parfois perdre de vue l’essentiel : s’écouter et trouver une réponse à ce que l’on sait, perçoit et ressent.
Il est bien connu que la prévention reste le meilleur moyen de contribuer à être et rester en bonne santé, il n’est pas pour autant facile de s’atteler à effectuer un changement et de trouver les solutions adaptées à sa propre physiologie, avant l’apparition de symptômes. Cependant, de nombreux troubles de la santé pourraient être prévenus mais, heureusement, peuvent également être traités grâce à un rééquilibrage alimentaire.
Retour à la base : tout part d’une cellule. L’être vivant se forme à partir de cellules, qui se multiplient, forment chaque partie de notre corps et en assurent le fonctionnement. Pour rappel, notre corps contient environ 200 variétés de cellules, certaines constituent les os, certaines les muscles, d’autres les cheveux ou des tissus. Ces derniers s’associent pour former des organes et ces organes s’assemblent pour former des systèmes : digestifs, respiratoire, rénal, cutané…
Le rôle des cellules est de conserver l’homéostasie de l’organisme, c’est-à-dire de maintenir son état d’équilibre afin qu’il puisse survivre. L’équilibre cellulaire est régulièrement rompu par les continuels changements provenant de l’environnement externe ou interne : froid, virus, troubles du sommeil, tension psychologique, alimentation… Les cellules doivent réagir et compenser ces déséquilibres pour survivre. L’état d’équilibre peut varier, mais toujours entre des limites étroites, ainsi l’homéostasie est maintenue et l’organisme reste sain. Nous pouvons ainsi considérer que le corps humain fonctionne en tant qu’équilibre dynamique.
Dans le cas où les déséquilibres dépassent modérément les valeur limites de l’organisme, il survient des maladies ou des anomalies. Si le déséquilibre est puissant, il engendre la mort. Lorsqu’une ou plusieurs parties de l’organisme perdent leur capacité à contribuer à l’homéostasie, l’équilibre entre les fonctions vitales peut être perturbé.
La nutrition occupe une place importante dans l’homéostasie, elle a pour rôle de procurer les apports nécessaires au bon fonctionnement de la cellule, permettant ainsi de produire de l’énergie, de maintenir l’équilibre cellulaire et d’apporter les nutriments nécessaires au bon fonctionnement de l’organisme. Pour atteindre la cellule, la nourriture est décomposée en petites molécules, c’est la digestion. Cette dernière permet l’assimilation des nutriments, tout ce que nous mangeons doit être transformée par des enzymes pour que nous puissions au final, ne faire qu’un.
Les humains ont gardé pratiquement le même code génétique que leurs ancêtres paléolithiques, ainsi la cellule reste naturellement programmée pour bouger, jeuner et faire des réserves. Ces mécanismes ont été façonnés par l’évolution de la race humaine, nous permettant de survivre lorsque nous devons faire face à la famine, de nous mettre en mouvement pour rechercher de la nourriture ou nous protéger. Ce fonctionnement est un avantage dans toutes les situations intenses, mais il est perçu comme un inconvénient dans les sociétés d’abondance, principalement car il engendre une prise de poids.
Le corps réagit toujours comme aux temps passés, mais ses besoins ne sont plus les mêmes et son alimentation est complétement modifiée. Le rythme alimentaire, le type, la quantité et la qualité des aliments sont très différents des aliments bruts mangés autrefois. Ceci explique pourquoi il n’est pas si facile de se nourrir aujourd’hui, nos instincts sont déroutés par notre “nouvel” environnement.
Nous pourrions être tenté de dire qu’il suffit de manger un peu de légumes, de fruits et de protéines pour que nos besoins soient comblés. Et non, c’est bien là que se situe le problème ! Notre santé dépend non-seulement de la qualité et la quantité des aliments mais aussi de notre capacité à les absorber et à en éliminer les déchets :
- Si nous consommons des aliments pauvres en nutriments, riches en « calories vides » (c’est-à-dire dénaturés, n’apportant aucun nutriment nécessaire au fonctionnement des cellules) ou si notre système digestif ne parvient pas à les assimiler, l’être humain peut se retrouver en état de toxémie ou de carence. Les aliments dénaturés, peu assimilables, ne comblent pas les besoins fondamentaux en macro/microéléments et engendrent des productions de déchets, surchargeant notre organisme et engendrant des déséquilibres.
- Lorsqu’une étape de la digestion ne se passe pas correctement une partie des nutriments ne sera pas absorbée et se transformera en déchets, qui ne sont pas toujours faciles à évacuer par un organisme déjà défaillant. Ces déchets peuvent provoquer des agressions et des inflammations diverses, fatiguant nos organes et nous prenant de l’énergie. Dans le temps, ces agressions peuvent ouvrir la portes à de nombreuses pathologies. Les causes de malabsorption peuvent être multiples: foie surchargé, manque de bonnes bactéries, pullulation de mauvaises bactéries, suralimentation, excès de toxines, perméabilité intestinale…
- Les dysfonctionnements de l’évacuation des déchets ont pour principale cause une production de déchets surpassant les capacités éliminatives des organes émonctoires, ces déchets peuvent être d’origine alimentaires (associations alimentaires, suralimentation, nourriture dénaturée…), métaboliques ou toxiques (additifs, colorants, conservateurs contenus dans notre alimentation, médicaments…). Les autres causes de dysfonctionnement sont nombreuses et peuvent concerner certaines pathologies, le manque d’activité physique, le stress…
Un exemple courant de dysfonctionnement se situe au niveau de l’intestin, qui est le siège de la muqueuse intestinale, de la flore intestinale et du système immunitaire. Ainsi, l’alimentation impacte d’une part la muqueuse intestinale, qui représente 300m2 de surface fragile. Une mauvaise mastication, le stress, une alimentation inflammatoire peuvent l’agresser et ont pour effet de la rendre perméable. La perméabilité intestinale provoque une fuite des bactéries, déchets et nutriments : le corps n’arrive plus à absorber les nutriments nécessaires et à évacuer les déchets.
D’autre part, l’alimentation agit au niveau de la flore intestinale, qui lorsqu’elle n’est pas altérée, est un ensemble de micro-organismes (bactéries, champignons, virus, levures…) avec lesquels nous vivons en symbiose. Cette flore participe à la digestion ainsi qu’à l’élaboration du système immunitaire. Les bactéries de notre système digestif peuvent être en relation directe avec certaines de nos hormones, donc de nos comportements.
Une mauvaise alimentation, le stress et certains médicaments peuvent déséquilibrer notre microbiote intestinal et favoriser l’émergence de maladies inflammatoires de l’intestin, neurologiques, métaboliques… Effectivement, 80% du système immunitaire suit une maturation au niveau de l’intestin.
Restaurer l’équilibre alimentaire et l’écosystème intestinal est donc primordial dans le cas d’un bon nombre de troubles de la santé.